Défaite des maitres et des possesseurs - Defeat of the masters and owners - SCIENCE-FICTION

 

Dans un monde futuriste pas si éloigné du nôtre, ce ne sont plus les hommes qui règnent en maîtres. De nouveaux venus, les démons, dominent les hommes.

"Defeat of masters and owners." In a futuristic world not so far removed from our own, men no longer reign supreme. Newcomers, the demons, rule over mankind.

EXTRAITS :

Car nommer est pour eux une affaire d’importance. Quand ils rencontrent une plante ou un animal jamais vus, captent, inédite, la lumière d’une étoile distante, et même qui sait déjà défunte, mettent le pied sur une grève ou seuls d’autres animaux apparemment ont imprime des traces, c’est leur geste reflexe – trouver en eux un nom et le prononcer distinctivement histoire de voir comment il vibre.

For them, naming is an important matter. When they come across a plant or animal they've never seen before, catch the unprecedented light of a distant star, or even one that's already deceased, or set foot on a shore where only other animals seem to have left their mark, it's their reflex action - to find a name within themselves and pronounce it distinctly to see how it vibrates.

Naturellement des esprits critiques, des polémiques (…) affirment qu’il y a une sorte de schizophrénie à élever certains hommes pour les aimer et partager notre quotidien avec eux, et d’autres hommes pour les tuer et les manger. On peut juger cela étrange, mais tout comme le réel nous ne sommes pas à une étrangeté près (…) Jamais, il faut l’avouer, il ne nous viendrait à l’idée de manger ceux qui nous servent d’animaux de compagnie : nous aurions le sentiment en les mordant dans leur chair, de reconnaitre implicitement que nous sommes nous-mêmes comestibles, et que tout être vivant, entre les murs que nous habitons, pourrait parfaitement à son tour, se retrouver équarri, mis au four, découpé sur une planche, reparti par tranches fines dans des assiettes que l’on tend à la ronde en disant commencez, commencez, n’attendez pas que ça refroidisse.

Naturally, critics and polemicists (...) claim that there is a kind of schizophrenia in bringing up certain people to love them and share our daily lives with them, and other people to kill them and eat them. It may seem strange, but just like reality, we are no strangers to strangeness (...) We must admit that it would never occur to us to eat those who are our pets: By biting into their flesh, we would have the feeling that we were implicitly acknowledging that we ourselves were edible, and that any living creature within the walls we inhabit could perfectly well find itself squared up, put in the oven, cut up on a board, and divided into thin slices on plates that we hold out to everyone, saying “Start, start, don't wait for it to cool”.

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